Les préjugés, conscients ou non, ont-ils encore la vie dure lors des processus de recrutement? Marina Gérard nous fait part de son opinion et de conseils judicieux.
Quels sont les préjugés qui reviennent le plus souvent lors des processus d’embauche ? Je vais être honnête : même si beaucoup d’efforts sont faits en la matière, les femmes, mais aussi les travailleurs issus de la diversité souffrent encore de discrimination à cette étape.
Par exemple, de nombreux employeurs vont rejeter davantage les candidatures des travailleurs qui sont arrivés récemment au pays. Pourquoi ? Officiellement, parce qu’ils tiennent fortement à ce que leurs nouveaux employés détiennent une expérience de travail « canadienne »… Une notion un peu vague qui permet à certains employeurs de justifier un recrutement teinté de préjugés inconscients. Ils vont donc préférer laisser de côté des employés avec une très belle expérience à l’étranger, au profit de ceux, avec moins de compétences, qui détiennent cette fameuse expérience de travail « canadienne ». Ils estiment que les gens d’ici connaissent mieux le pays, les façons typiques de s’exprimer et de communiquer, qu’ils ont une meilleure connaissance des procédés de travail à la nord-américaine, etc.