Attention, Facebook pourrait vous faire perdre votre emploi

FacebookVous aimez partager tout ce que vous faites et tout ce que vous pensez à vos amis Facebook? Vous devriez parfois vous garder une petite gêne parce que cela pourrait se retourner contre vous. Voici comment…

Vous pensez qu’il n’y a rien de mal à donner votre opinion, à publier vos photos, à partager vos moments de bonheur ou vos élans de colère sur votre page Facebook? C’est vrai, vous avez droit à la liberté d’expression. Sachez cependant que ce que vous publiez pourrait éventuellement être retenu contre vous…

Les écrits restent et se diffusent

Il y a des jours où tout va mal. Et quand la journée s’est mal passée au travail, c’est normal d’avoir envie d’exprimer sa frustration à ses proches. Mais de là à l’exprimer sur les réseaux sociaux sans retenue, il y a une marge.

Il ne faut pas vous leurrer, ce que vous publiez sur les réseaux sociaux ne reste jamais dans le domaine du privé, et ce, même si vos paramètres de confidentialité sont très serrés. En effet, plusieurs facteurs peuvent faire bouger cette frontière de confidentialité que vous avez décidé d’établir. Ce qui fait que vos propos, même si vous les croyez sécurisés, peuvent venir aux oreilles ou tomber sous les yeux de gens qui ne les apprécieraient pas…

Parler en mal de votre employeur

Vous devez être loyal envers votre employeur. C’est la loi. Vous pouvez bien dire ce que vous voulez sur les réseaux sociaux en vertu de la loi sur la liberté d’expression, mais si vous critiquez votre employeur sur Facebook, vous enfreignez quand même la loi à cause de votre devoir de loyauté.

En outre, si vous vous retrouvez dans une situation conflictuelle avec votre employeur au point d’aller devant les tribunaux, vos publications feront office de preuve devant le juge. On pourrait à ce moment-là vous accuser de diffamation.

Par conséquent, si vous éprouvez du mécontentement par rapport à votre travail ou à votre employeur, vous devriez l’exprimer en privé ou en parler à la personne responsable des ressources humaines.

Sinon, vous pourriez subir le même sort que ce salarié qui, en 2016, après avoir été congédié d’un établissement de santé quelques heures seulement après son entrée en poste, s’est mis à accuser l’employeur via Facebook de maltraiter ses clients. L’employeur l’a ensuite poursuivi pour diffamation et atteinte à sa réputation, et l’ex-employé a été condamné à payer 17 500 $.

Les photos qui valent mille mots

Si, par exemple, vous êtes en congé de maladie à cause d’un accident de travail et que vous vous plaignez d’affreuses douleurs au dos, c’est une très mauvais idée du publier une photo de vous sur votre compte Instagram en train de faire du ski nautique au Lac Machinchouette ou de danser comme un déchaîné un soir de fête.

Ce ne sera pas très long qu’un collègue tombera sur votre photo. Il risque de la partager à un autre collègue qui à son tour pourrait l’envoyer à votre patron. Cette photo deviendrait une pièce à conviction pour l’employeur qui voudrait contester la gravité de vos blessures dues à votre accident de travail.

D’ailleurs, il y a quelques années, une employée a été congédiée à cause de cela. Comme elle contestait son congédiement, l’employeur a pu fournir les photos et vidéos publiées sur son profil Facebook comme preuve démontrant qu’elle pratiquait des activités qu’elle ne devrait pas être en mesure de pratiquer compte tenu des douleurs dont elle se plaignait.

3 conseils à suivre avant de publier

  • Mettez de côté vos émotions;
  • Vaut toujours mieux avoir une bonne conversation avec les personnes concernées que de les vilipender dans vos publications sous peine de vous faire accuser de diffamation;
  • Ne perdez jamais de vue que rien n’est tout à fait privé sur les réseaux sociaux.
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