Québec et Ottawa, engagés dans un bras de fer en immigration, ont annoncé des restrictions concernant les travailleurs étrangers temporaires qui vont toucher l’industrie automobile québécoise. Mais à quel point?
Le 20 août dernier, le gouvernement du Québec a proclamé qu’à compter du 3 septembre, la délivrance des permis pour les travailleurs étrangers temporaires à bas salaire (en deçà de 27,47 $ de l’heure, ou 57 000 $ par an) qui s’établissent à Montréal sera gelée pour six mois. Seuls les secteurs de la santé, de l’éducation, de la construction, de l’agriculture et de la transformation alimentaire bénéficieront d’une exemption.
Puis le 26 août, le gouvernement du Canada a aussi pris de nouvelles mesures pour les postes à bas salaire qui prendront effet le 26 septembre. On y retrouve le refus de traitement des demandes d’EIMT dans les zones métropolitaines où le taux de chômage est de 6 % ou plus, un nouveau plafond de 10 % de travailleurs étrangers temporaires au sein d’une entreprise, et une durée maximale d’emploi réduite de deux à un an. À peu de choses près, les secteurs exemptés sont les mêmes que ceux identifiés par le gouvernement québécois.