Plusieurs options s’offrent toutefois à ces employeurs pour conserver un lien précieux avec les travailleurs les plus compétents qui tombent sous cette catégorie, plutôt que de recommencer année après année ce pénible exercice.
Il faut d’abord savoir qu’il existe une différence notoire entre une mise à pied et un licenciement. La mise à pied permet en effet d’imposer un arrêt temporaire à un employé pour des motifs économiques ou administratifs, au lieu de rompre définitivement le lien d’emploi. Dans la même veine, en ne versant pas immédiatement les indemnités de départ à un travailleur, il est ainsi possible de conserver son nom sur la liste de paie durant une période donnée. Des ouvertures de postes peuvent donc se créer entre-temps au sein de l’entreprise, quitte à remanier son personnel en offrant une promotion ou un nouveau défi à un individu méritoire.
Une autre stratégie consiste à profiter des périodes creuses pour valoriser la formation du personnel. Avec une telle approche, les employés peuvent acquérir de nouvelles compétences qui seront éventuellement précieuses pour l’entreprise. Plusieurs programmes financés par les différents paliers gouvernementaux encouragent d’ailleurs ce genre d’initiative.
Il n’existe naturellement pas de formule magique, mais, règle générale, générosité et créativité riment avec fidélité et continuité. Un salaire supérieur à la moyenne de l’industrie aura certes un pouvoir d’attraction sur la main-d’œuvre qualifiée. Une prime de départ, des cadeaux à l’effigie de l’entreprise ou des tarifs avantageux sur des voitures ou accessoires peuvent aussi avoir un effet persuasif.
L’environnement de travail jouera aussi beaucoup sur la rétention du personnel. En favorisant l’interaction sociale au sein de l’équipe, les dirigeants contribuent à bâtir une loyauté, augmenter la productivité et créer un lieu de rassemblement où les gens veulent travailler et conserver leur emploi. Au-delà de l’espace physique à proprement dit, le simple fait, par exemple, de compenser les heures supplémentaires par une prime ou une invitation privilégiée pour souligner l’effort additionnel montrera votre appréciation.
Malgré tous les efforts déployés, certaines entreprises n’auront d’autres choix que d’embaucher des employés saisonniers. Dans ce cas, il importe de procéder tôt au processus de recrutement, soit environ 30 jours avant la période de pointe. De cette façon, les gestionnaires prévoyants auront accès à un plus grand bassin de candidats et ils accéléreront du coup l’embauche afin de maximiser la qualité de l’intégration des nouvelles recrues.
En conclusion, les creux saisonniers demeurent une source de stress et de maux de tête pour de nombreux dirigeants, surtout en période de pénurie d’employés qualifiés. Ces trucs bien simples peuvent toutefois leur assurer une paix d’esprit grâce à un noyau de travailleurs expérimentés et compétents qui pourront servir de modèles et assurer la formation des nouveaux préposés au service. Des petits gestes qui assurent d’avoir sous la main du personnel motivé visant l’excellence du service à la clientèle et, du coup, le succès de l’entreprise.