Suite au succès fracassant de notre étude sur l’industrie de la carrosserie, nous avons mené sensiblement le même sondage auprès de l’industrie de la mécanique, afin que les mécaniciens nous donnent le pouls de leur métier.
Nous leur avons demandé ce qu’ils préféraient et ce qu’ils aimaient moins de l’industrie; ceux-ci en avaient long à nous dire! Voici un résumé des tendances vécues par les employés de ce milieu.
La principale insatisfaction des travailleurs de l’industrie mécanique demeure le salaire, comme c’était le cas avec les carrossiers. La plupart des répondants ont une carte de compétence de mécanicien compagnon, ce qui n’augmente pas suffisamment leur salaire, selon leurs dires. Ils se demandent donc quel est l’intérêt pour eux d’aller chercher leurs classes 1 ou 2, si ça ne change pas grand chose sur leur paye.
Ils nous mentionnent par ailleurs qu’à leurs yeux, le salaire n’est pas assez élevé considérant les avantages sociaux qui sont souvent inexistants. Ils en rajoutent en précisant que, dans les garages, il est souvent impossible d’avoir accès à des assurances collectives ou autres avantages de base.
Également, en tenant compte du coût élevé des outils que les mécaniciens doivent bien souvent acheter pour être embauchés, les répondants sont d’autant plus mécontents du salaire qui leur est proposé. Ils déplorent le fait que les frais pour le coffre à outils ne soit pas davantage défrayé par les entreprises.
Aussi, les mécaniciens sondés ont dénoté un certain manque de compréhension de la part de leurs gestionnaires. Ils mentionnent recevoir beaucoup de stress pour compléter le travail dans des situations difficiles (manque de temps, outils désuets, chaleur intense, etc.). Selon eux, l’environnement de travail est souvent négligé et ne permet pas de bien effectuer son travail.
Malgré tout ceci, les mécaniciens sondés travaillent encore, pour la plupart, dans l’industrie, par passion. On remarque d’ailleurs dans le graphique précédent que c’est le facteur principal qui les amène dans l’industrie et les font rester. Les gens qui exercent ce métier le font par amour pour l’automobile et la nature des tâches qui les rendent heureux.
Selon nos répondants, il faudrait assurément que les entreprises du milieu automobile se tiennent à la page quant à l’évolution rapide du marché. Les choses changent, autant au niveau des besoins de la clientèle que des besoins des employés, d’où l’importance pour eux que leur employeur encourage le développement des compétences.
Afin de mettre en lumière le portrait de nos répondants, 52 % d’entre eux ont 16 ans et plus d’expérience dans le métier, 53 % travaillent en concession automobile alors que seulement 30 % sont syndiqués.
Pour attirer une bonne relève et redorer l’image de l’industrie, il est primordial que les employeurs de notre industrie sondent ses gens et mettent sur table des avantages intéressants vis-à-vis de la difficulté du travail demandé.
Vous vous sentez démuni face aux changements du marché du travail? Voici quelques articles que nous avons déjà publiés qui pourraient vous aiguiller dans la bonne direction :