Auto-jobs.ca s’est entretenue avec Hugo Hardy, débosseleur. Âgé de 28 ans, il a douze ans d’expérience dans le métier et travaille à la Carrosserie Groupe Saillant à Québec depuis cinq ans.
Auto-jobs.ca : En quoi consiste votre métier ?
Hugo Hardy : Ça consiste à réparer les voitures quand elles ont été accidentées. À la Carrosserie Groupe Saillant, on fait des devis d’assurances : les assurances nous réfèrent aux clients pour faire des estimations puis des réparations.
Une fois que les estimations des dégâts ont été acceptées par les assurances, on rentre le véhicule, on le démonte, on le répare. Après il y a d’autres étapes, comme la peinture, le réassemblage, le lavage, la livraison.
Pourquoi avez-vous choisi cette carrière?
Depuis que je suis tout petit, j’adore les voitures, j’ai toujours été passionné par ça. Et puis dans le métier de débosseleur, la voiture arrive toute brisée et on la remet dans son état d’origine. C’est très satisfaisant. J’ai fait une formation de débosseleur – un DEP en carrosserie à Québec – et j’ai adoré ça dès le début, donc je suis toujours resté dans le même métier.
Qu’est-ce que vous faites dans une journée type de débosseleur?
Je fais du redressement de châssis. Ça c’est pour les véhicules qui sont les plus endommagés : la structure elle-même est touchée. Il faut remettre les parties à leur place, et pour ça on prend des mesures en trois dimensions sur ordinateur. Ensuite, il y a aussi les bosses à réparer sur la carrosserie.
Quels sont les points forts de la Carrosserie Groupe Saillant où vous travaillez?
C’est un gros atelier, avec 40-45 employés. On est en contact avec beaucoup de compagnies d’assurances donc il y a beaucoup de travail, c’est le fun, il n’y a pas de temps morts comme ça peut parfois arriver dans les petits ateliers.
On a des équipements très modernes, on est à la fine pointe de la technologie. Et il y a beaucoup de formation pour les employés, la Carrosserie mise beaucoup là-dessus.
Quelles sont les qualités à avoir pour faire ce métier?
Il faut une bonne dextérité manuelle, de la patience. Et il faut surtout aimer ce qu’on fait, parce que c’est un métier physique, où on travaille souvent dans la poussière.
Quels conseils donnez-vous à quelqu’un qui veut devenir débosseleur?
Il faut prendre le temps de faire une bonne formation, c’est important d’arriver bien formé, avec une bonne base. Et il faut aimer ça, il faut avoir envie de faire ce métier.
Quelle fourchette de salaire on peut attendre quand on est un débosseleur débutant / ou un débosseleur avec quelques années d’expérience?
En sortant de l’école, si je me souviens bien, c’était autour de 13 ou 14 $ de l’heure. Mais maintenant il y a moins de main d’oeuvre, donc ça fait monter les salaires, ça doit être autour de 16 $ de l’heure. Et ensuite, plus on a d’expérience, plus ça monte. Avec de l’expérience, ça peut aller jusqu’à 60 000 ou 70 000 $ par année.
Pour finir, quels sont les défis du métier?
Il y a toujours des défis parce que les accidents sont tous différents. Les voitures ne sont jamais brisées de la même façon. Le débosselage est différent de la mécanique pour ça : ce n’est jamais pareil, on n’utilise jamais la même technique pour réparer une voiture.