La dernière année a changé bien des choses dans le domaine de l’emploi : télétravail, services essentiels ou non, zones rouges, orange et jaunes, confinements, etc. Alors à quoi faut-il s’attendre pour Pâques en 2021?
Cette année, Pâques sera fêtée le dimanche 4 avril. Traditionnellement, le Vendredi Saint précédent (2 avril) ou le lundi suivant (5 avril), les salariés d’une entreprise disposent d’une journée de congé payée, au choix de l’employeur. Certains profitent même des deux journées de congé payées.
Congé férié
Il faut distinguer le congé de Pâques et ceux reliés aux vacances ou à des congés mobiles. Les Normes du travail veulent que l’indemnité de ce congé férié soit calculée sur la base du salaire total gagné au cours des semaines précédentes selon deux formules : on compte soit 1/20 du salaire à taux fixe des quatre dernières semaines; soit 1/60 du salaire à la commission des douze dernières semaines.
Tous les employés en fonction ont droit à cette journée de congé payée, y compris les travailleurs à temps partiel, à l’exception des personnes qui sont en congé prolongé, par exemple si elles se trouvent en invalidité ou en congé maternité ou paternité. Cette norme touche les salariés qui travaillent de manière physique dans les entreprises, mais aussi ceux qui se trouvent en télétravail.
Zones et services à Pâques
Les mesures sanitaires associées à la pandémie varient d’une région à l’autre, selon leur classement en zone jaune, orange ou rouge. Et du même coup, les établissements ouverts le sont tout autant. 
Dans les zones orange et rouges, certaines mesures ont les mêmes impacts pour les travailleurs, comme la fermeture des bars et des casinos, ainsi qu’un couvre-feu à respecter entre 21h30 et 5 h du matin. Par contre, dans les zones jaunes, et à moindre échelle en zone orange, plus d’établissements seront ouverts à Pâques, si bien que plus de salariés seront amenés à travailler le vendredi 2 et/ou le lundi 5 avril.
Il faut également tenir compte, partout au Québec, des services essentiels qui ne connaissent aucun arrêt, pandémie ou pas. Services auxquels on peut greffer, depuis le 26 mars, des services non essentiels comme les salles de sport et de spectacle, les piscines et arénas, ainsi que les spas.
Pâques dans le secteur automobile
Une bonne partie des salles de montre seront ouvertes à Pâques. Quant aux ateliers de mécanique, ils observeront une journée de congé fériée le Vendredi ou le Lundi saints.
Afin de savoir ce à quoi ils ont exactement droit à Pâques, les salariés d’une entreprise du secteur automobile doivent vérifier si elle est régie par un comité paritaire (CPA) et souscrit au Décret sur l’industrie des services automobiles, ou bien si elle est soumise à une convention collective.
Dans un cas comme dans l’autre, les employés bénéficient annuellement d’au moins sept jours fériés, chômés et payés en plus du congé de la fête nationale, dont un à Pâques. Une situation identique pour les salariés non syndiqués de la même entreprise, puisque les Normes du travail leur garantissent un nombre égal de jours fériés rémunérés à celui prévu dans la convention collective ou le décret.
Pour ce qui est, enfin, des entreprises qui ne sont ni syndiquées, ni régies par un CPA, les employés à temps plein ou partiel peuvent eux aussi, comme tous les salariés du Québec, profiter d’une des deux journées de congé payée.
Si les employés ont par contre à travailler le vendredi 2 et le lundi 4 avril, ils ont droit, au choix de l’employeur, à une rémunération équivalente au temps de travail plus le férié pour une des deux journées, ou bien à ce que leur journée de congé payée soit reprise dans les trois semaines suivant Pâques. C’est une règle valide aussi bien pour les employés à temps plein qu’à temps partiel.
Pandémie et congés forcés
La pandémie a contraint jusqu’à maintenant un certain nombre de travailleurs à prendre congé de leur travail pour des raisons de maladie ou sanitaires. Soit ils ont eux-mêmes contracté la Covid-19, soit une personne de leur domicile en souffre ou est à risque, et ils sont incapables de faire du télétravail.
Dans ce cas de figure, ils n’ont pas droit au congé férié de Pâques payé par leur employeur, mais ils peuvent souscrire à la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE), prévue pour une période maximale de quatre semaines, à raison de 500 dollars bruts par semaine.
Pour avoir accès à toutes les informations relatives à Pâques comme aux autres jours fériés de l’année, et apprendre comment calculer l’indemnité de jours fériés, il est possible de visiter le site Web de la CNESST.