La connaissance approfondie des systèmes de gestion informatisée et autres équipements électroniques est devenue essentielle de nos jours pour les techniciens s’ils veulent maintenir leur employabilité autant auprès des garagistes indépendants que des concessionnaires.
Pour ceux et celles qui ont les capacités et l’intérêt, il faut savoir que cette compétence est dorénavant des plus recherchées par les divers employeurs de l’industrie automobile, ce qui vaudra aux personnes la détenant une position beaucoup plus avantageuse dans l’échelle de l’entreprise, notamment en termes de salaire.
«Les employeurs recherchent de plus en plus ce genre de candidats, ce qui augmente leur valeur sur le marché et peut se traduire par des salaires d’au minimum 10$ supérieur à la moyenne habituelle », fait valoir Roger Goudreau, ex-directeur général du Comité paritaire de l’industrie des services automobiles de la région de Montréal et actuel consultant auprès de l’Association des industries de l’automobile du Canada.
Plusieurs types de formation sont offerts à cet égard pour mettre à niveau les connaissances des techniciens déjà en poste afin qu’ils puissent bénéficier de cette nouvelle technologie et ainsi toucher à ces avantages pécuniaires.
Des connaissances minimales en informatique et en anglais sont cependant nécessaires pour bien maîtriser la matière, car la plupart des logiciels et procédures sont rarement traduits en français.
Entente CASIS
Cette compétence est d’autant plus importante depuis quelques années, car les garagistes indépendants ont désormais tous accès aux informations et à la programmation des véhicules des manufacturiers automobiles, au même titre que les concessionnaires agréés, en vertu de l’entente CASIS.
Les entreprises responsables de l’entretien et de la réparation des automobiles et camionnettes peuvent maintenant brancher un ordinateur sur le véhicule et, grâce à une interface à la norme SAE J2534, obtenir toutes les informations nécessaires directement des sites des manufacturiers.
«Cette norme permet d’augmenter de façon substantielle la qualité du service à la clientèle par une offre plus complète. C’est un besoin de plus en plus présent, question de se rapprocher des véritables besoins des consommateurs », évoque M. Goudreau.
Il est temps qu’on en parle, car une enquête récente a démontré que seulement cinq pour cent de tous les garagistes indépendants canadiens étaient au fait de cette entente, et ce, même si elle est en place depuis 2009.