Immigrer au Québec et gravir les échelons au sein d’un concessionnaire : voici le parcours inspirant accompli depuis 35 ans par Ziad Moghrabi, aujourd’hui directeur des ventes chez Mazda Des Sources.
Quelles formations avez-vous suivies ?
Je suis arrivé au Québec il y a plus de 40 ans. J’ai obtenu mon diplôme universitaire en administration des affaires dans mon pays d’origine, le Liban. Toutefois, à mon arrivée, je n’ai pas pu obtenir mon équivalence, à défaut d’avoir de “l’expérience canadienne” de travail.
Donc, pour la bâtir, j’ai trouvé un travail de vendeur de vêtements. Puis un jour, un client est entré et nous avons commencé à parler. C’est là que j’ai découvert qu’il était propriétaire d’un concessionnaire Honda. Il m’a ensuite invité à venir passer une entrevue sur place, et j’ai été engagé comme vendeur de véhicules.
J’ai appris rapidement mon nouveau métier, si bien que quelques mois plus tard, j’étais déjà le meilleur vendeur de l’équipe. J’ai donc cherché à gravir les échelons et ai décidé de suivre une formation de “F&I” (Financing and Insurance) pendant 2 ans, tout en travaillant.
Quelle a été votre première promotion suite à l’obtention de ce diplôme ?
On m’a promu au poste de directeur des finances chez Honda pendant une dizaine d’années. Ensuite, j’ai gradé au poste de directeur des ventes, puis à celui de directeur général de deux concessions Honda.
Quand l’entreprise a changé de propriétaire, j’ai décidé d’en profiter pour essayer quelque chose de nouveau. J’ai donc rejoint l’équipe de Hyundai West Island en tant que directeur général, un poste que j’ai occupé pendant 6 ans. Et depuis 4 ans, je fais partie du groupe Dilawri.
Quelles sont les différences entre les postes de directeur des ventes et de directeur général dans une concession automobile ?
La plus grosse différence entre les deux postes se situe au niveau de la précision des tâches. En tant que directeur des ventes, soit tu t’occupes des véhicules usagés, soit tu t’occupes des véhicules neufs. Le directeur général, lui, va prendre des décisions d’une plus grande envergure. Par exemple, c’est lui qui est chargé de décider quand il faut engager de nouveaux employés.
Pourquoi le rôle de directeur est-il capital au sein d’un concessionnaire?
En tant que directeur d’un concessionnaire, on doit toucher un peu à tout, car c’est nous qui devons faire fonctionner correctement la concession. Le marketing, les formations, les pièces, tous les départements. Bref, c’est un poste qui implique de nombreuses responsabilités.
Il faut aussi très bien connaître les lois. L’industrie de l’automobile au Canada est très réglementée, alors il faut être sûr que toutes les activités qui ont lieu entre les murs du concessionnaire soient légales. C’est aussi le directeur général qui doit s’occuper de gérer les syndicats d’employés et leurs demandes, ce qui n’est pas toujours facile.
Quelles sont les qualités humaines requises pour devenir un bon directeur général ?
Il faut tout d’abord être patient. Pour bien former ses directeurs, cela prend du temps. Il arrive aussi souvent de se retrouver avec des clients mécontents dans son bureau, et il faut savoir gérer ces situations avec calme et respect.
Il faut également faire preuve de sang-froid et d’organisation. Vous vous en doutez, les chiffres de ventes des concessionnaires sont assez importants. Il faut donc être confiant en ses moyens lorsqu’on passe à travers la comptabilité.