L’étoile du mois Auto-jobs : François Valiquette, de la mécanique automobile à l’aéronautique

Nombreux sont les mécaniciens qui possèdent des parcours atypiques. Voici donc François Valiquette, monteur mécanique pour Pratt & Whitney et ancien mécanicien automobile.

François, comment êtes-vous passé de la mécanique automobile à aéronautique ?

Eh bien, je n’ai pas commencé par l’automobile, mais en soudure, une spécialité dans laquelle j’ai suivi une formation. Mais comme j’avais également un grand intérêt pour les voitures, les moteurs, les outils, etc., j’ai décidé d’entreprendre ensuite une formation en mécanique automobile. Après avoir gradué, j’ai travaillé chez un concessionnaire en tant que mécanicien. 

Malheureusement, le rythme de travail était très rapide et l’ambiance de travail ne me convenait pas. J’ai donc cherché un autre emploi et ai été engagé chez Novabus, un constructeur de bus électriques. C’est là qu’on m’a fait suivre une formation supplémentaire d’électricien. J’y ai passé trois ans avant d’être embauché par Pratt & Whitney, il y a de cela quelques mois. Je suis encore en train de suivre ma formation payée afin d’apprendre le métier de monteur mécanique spécialisé en aéronautique. 

Est-ce que la transition a été difficile ?

Tant qu’on suit les formations appropriées, c’est faisable. Personnellement, ce qui m’intéresse par-dessus tout, c’est travailler de mes mains, faire des travaux manuels. Peu importe le type de véhicule, le fonctionnement reste environ toujours le même.

Chez Pratt, c’est plus motivant de retourner sur les bancs d’école pour suivre une formation. Mes collègues de classe sont tous aussi des employés de la compagnie. Certains sont jeunes, d’autres plus âgés. L’ambiance du groupe est super agréable, et je dirais que mes attentes ont été dépassées à ce niveau-là. 

Est-il plus exigeant de travailler sur des moteurs d’avions que sur des moteurs d’automobiles ?

C’est le même principe que celui de passer des moteurs à essence aux moteurs électriques. Il faut savoir qu’il existe deux types de moteurs d’avion : les moteurs à réaction, utilisés par l’armée, et les soufflantes, utilisées par l’aviation commerciale. 

Les moteurs d’avions et les moteurs dans les véhicules ont plusieurs pièces en commun et fonctionnent d’une façon similaire. Par exemple, ils possèdent l’un comme l’autre une chambre de combustion dans laquelle l’air et le carburant sont échangés. Le principe se ressemble.

Ce qui demande du temps, c’est de connaître les pièces propres aux moteurs d’avions. Après tout, en matière d’assemblage, il faut être méthodique. On suit une recette et il faut aussi avoir un certain niveau de dextérité, surtout lorsque l’on manipule des pièces qui coûtent des milliers de dollars !

Par contre, je vois aussi évoluer les circuits des véhicules électriques et à essence, qui deviennent de plus en plus complexes. Il est donc bon, je pense, d’avoir à présent des connaissances en matière de résolution de problèmes électriques si l’on travaille dans la mécanique automobile. Dans la maintenance de véhicules électriques, on utilise encore l’essai-erreur pour diagnostiquer les problèmes, mais cela ne sera bientôt plus possible.

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