Les avantages sociaux et accessoires sont devenus des outils aussi importants que le salaire pour attirer et garder des talents dans une entreprise.
Les avantages sociaux ne constituent pas une nouvelle notion. Les congés payés et mobiles, les assurances santé et les régimes d’épargne-retraite, entre autres, sont proposées par des entreprises depuis longtemps.
Toutefois, au sein d’un marché de l’emploi de plus en plus concurrentiel, tous les employeurs, quelle que soit la taille de leur société, doivent à présent en faire plus pour attirer des candidats et, surtout, pour les conserver dans leur équipe. Effectivement, un sondage mené récemment par la firme Robert Half conclut que 50 % des employés sont convaincus qu’ils pourraient trouver rapidement un nouvel emploi ailleurs.
Dans le domaine automobile, où règne une pénurie de main-d’œuvre, ce constat est encore plus vrai. Une partie des concessionnaires et des garages disposent certes déjà de plans d’avantages sociaux qui intègrent des assurances santé complètes et/ou des régimes de retraite, mais ce n’est pas le cas partout. D’autres ont aussi mis en place certains avantages accessoires, comme des lunchs d’équipe ou des congés compensatoires.
Malgré tout, comme de nouveaux besoins se sont affirmés au cours des deux dernières années, ces mesures doivent de nouveau être bonifiées pour se distinguer de la concurrence. Alors, comment procéder en tant qu’employeur face à cette situation ?
Les avantages sociaux et accessoires incontournables
Tout d’abord, en matière d’avantages dans une société, il faut distinguer les avantages sociaux (congés, assurances santé et invalidité, régime de retraite, participation à des REER, etc.), les avantages accessoires (télétravail, repas payés, programmes de bien-être, etc.), et les incitatifs (primes, voiture de fonction, outils payés, participation aux bénéfices, etc.).
Selon le Fonds de solidarité FTQ, qui mène régulièrement des études auprès de ses membres, il ressortait au sein du Guide salarial 2020 que les avantages les plus couramment offerts par les entreprises étaient l’assurance maladie (81 %), les congés payés (76 %), le régime d’épargne-retraite (65 %) et l’assurance pour les soins de la vue (63 %). Des assurances dentaires ou pour la vue assez complètes font d’ailleurs régulièrement l’objet de demandes répétées des salariés, car elles sont souvent partielles au sein de leur compagnie.
Cette étude mettait également déjà en lumière des facteurs de plus en plus importants pour les employés, à savoir leur santé physique, mentale et financière. Les cours de yoga corporatifs, les salles de sport intégrées aux locaux de l’entreprise, le remboursement d’un abonnement à des centres sportifs, les groupes de support mental et les services de conseils et d’assistance financière se sont ainsi greffés au nombre des avantages accessoires appréciés par les candidats et le personnel.
Une pandémie plus tard, tous ces avantages sociaux et accessoires sont toujours populaires, mais les employés misent encore plus à présent sur leur bien-être dans toutes les sphères de leur vie. Ce qui signifie qu’ils priorisent désormais davantage le bonheur et l’accomplissement personnel, plutôt que la notoriété de la compagnie qui les engage.
Cela ne veut pas dire que l’ambition professionnelle des salariés dans le secteur automobile a disparu. Un salaire supérieur, l’avancement et les formations qualifiantes sont encore des facteurs attractifs pour les mécaniciens, carrossiers, conseillers, vendeurs et travailleurs administratifs. Toutefois, la balance travail/vie personnelle, ainsi que les conditions de travail elles-mêmes, occupent une place de plus en plus importante lorsqu’il est temps d’accepter un poste plutôt qu’un autre.
Les employeurs n’ont donc plus le choix : ils doivent faire preuve de plus de flexibilité, que ce soit en offrant la possibilité, par exemple dans le domaine administratif, de faire du télétravail ou du travail hybride. Ils peuvent aussi s’adapter à des horaires de travail adaptés à la réalité des salariés, prendre à leur charge des congés parentaux ou du bénévolat, ou encore s’ouvrir à des semaines de travail quatre jours. Mais ce n’est pas tout.
Un nouveau marché, de nouveaux avantages
Certains pans sociaux du Québec – pensons simplement aux listes d’attente interminables pour des rendez-vous en santé –, ainsi que l’attrait de plus en plus évident des candidats et des employés pour des avantages sociaux que ne peuvent pas se permettre toutes les entreprises, notamment les TPE et les petites PME qui sont nombreuses dans le secteur automobile, ont fait émerger plusieurs solutions novatrices assez faciles à mettre en place et vraiment séduisantes aux yeux des candidats et des employés.
La première d’entre elles est bien sûr la télémédecine, qui a pris son envol au cours de la pandémie et qui intègre de plus en plus de sociétés sous forme d’abonnements corporatifs à des moteurs comme Dialogue et Olive. Conseils médicaux 24/24, rencontre dans la journée avec un médecin ou un spécialiste, prescriptions, ressources médicales, services en santé mentale ; les options à un clic de son ordinateur, de sa tablette ou de son cellulaire sont très appréciées des employés. D’ailleurs, 72% des Canadiens auraient une perception plus positive de leur employeur si la télémédecine était comprise dans leurs avantages sociaux. À noter d’ailleurs que pour celles et ceux qui préfèrent rendre visite en personne à un médecin, le moteur Clinique Go propose carrément d’envoyer des professionnels dans les entreprises. Il y a donc fort à parier que d’ici cinq ans, la plupart des sociétés québécoises disposeront de plans de télémédecine pour leurs salariés.
Les avantages multiples sous forme d’abonnement ou à la carte sont également de plus en plus en vogue. Qu’entend-on par là ? Des allocations mensuelles flexibles déterminées par l’employeur qui permettent aux employés de jouir d’une gamme de services. Par exemple, pour moins de 20 dollars par mois par salarié, le programme EBP Certifié leur fournit des services de télémédecine, d’assistance vétérinaire, d’assistance juridique et financière, ainsi qu’un programme de mieux-être.
Quant à Tedy, on trouve sur ce moteur à peu près tout : soins dentaires ou paramédicaux, assurances diverses, billets d’avion ou de cinéma, équipements et abonnements sportifs, soins aux animaux de compagnie, soins esthétiques, frais de notaire ou d’avocat, consoles de jeux… Comme l’indique d’ailleurs cette marque, « fini les avantages sociaux plates ». Selon leurs priorités, les employés trouvent sur ce genre de moteur de quoi satisfaire leur bien-être personnel, tout en assurant aux employeurs de ne pas investir outre mesure dans des programmes exigeants financièrement. Pourquoi pas ?