Au Canada, un accident de travail survient en moyenne à toutes les neuf secondes. Les dirigeants qui jouent à l’autruche en disant que ça n’arrive qu’aux autres font donc fausse route, car les termes santé et sécurité représentent de véritables enjeux économiques qui affectent directement la rentabilité et la compétitivité d’une entreprise.
La gestion intégrée de la prévention se veut la clé de voûte de toute stratégie en matière de santé et sécurité au travail. Son implantation systématique au cœur de toutes les décisions engendre des effets positifs non seulement sur le nombre d’accidents et les cotisations, mais également sur le taux de roulement, le niveau d’absentéisme ainsi que la productivité.
Un plan d’action en prévention doit donc être élaboré par chaque organisation afin d’éliminer, ou à tout le moins contrôler, les dangers au travail. Des mesures concrètes seront ainsi établies par l’employeur, de concert avec les travailleurs, dans le but d’atteindre les objectifs fixés. Celles-ci identifieront les principales sources de danger, les règlements et les normes à respecter, les équipements de protection individuelle à utiliser, les mesures de surveillance et d’entretien à appliquer, ainsi que la formation à mettre en place.
Qu’on le veuille ou non, toute entreprise devra un jour faire face à des coûts provoqués par la santé/sécurité car, malheureusement, le risque zéro n’existe pas. Or, la performance d’une entreprise dans ce domaine tiendra à sa capacité de gérer correctement ses coûts, ce pourquoi le proverbe « Mieux vaut prévenir que guérir » prend ici toute sa signification.